A VERSER AU DEBAT SUR LA PUREE (nouvelle mouture)
Nous connaissions en Normandie
Une oie nourrie d’épluchures
Elle s’en portait bien, pardi,
Elle avait vraiment fière allure
Maintenant, d’une humeur chagrine
Cette bête va cacardant
« Ils se sont mis à la Mousline
Mais où sont les pluches d’antan ? »
Nul ne reproche à la purée
En flocons, mort ni hécatombe
Si c’était le cas Parmentier
Se retournerait dans sa tombe
Néanmoins prendre un épluchoir
Retrouver le bon goût d’antan
Ne serait certes pas déchoir
Mais il faut en avoir le temps !
Et le temps vous savez, est rare
Pour la France qui se lève tôt !
On les voit courir à la gare,
L’vendredi, ils en ont plein l’dos
Mais le samedi, quel bonheur !
La mère de famille épuisée
Dit : « Je mets le réveil à 7 heures
J’ai ménage, courses … et purée ! »
Oublions cette prolétaire
Qui voudrait bien coincer la bulle
Car cela n’est pas notre affaire
Revenons à nos tubercules
Là, pas question de lésiner
Car vous n’obtiendrez rien de bon
Si vous faites une purée
Avec des patates à cochons
C’est comme pour les champignons
Il faut se lever le matin
Aller les chercher où c’est bon…
Ou avoir son petit lopin.
Ensuite il nous faut du bon lait !
Et connaître une « Marguerite »
Qui nous le donnera bien frais …
Sinon, on peut manger des frites !
Voilà qui n’est pas compliqué
Pour nous qui sommes citadins
On ira au supermarché
On n’aura qu’à tendre la main
Mais quand même un vote s’impose
Avant de courir les rayons
Car à nouveau, deux clans s’opposent :
« Chips à l’ancienne, ou frites maison ? »